Le virus Zika a été identifié pour la première fois en 1947 en Ouganda, chez des singes utilisés comme sentinelles lors d’une étude de la fièvre jaune dans la forêt Zika3. On l’a ensuite retrouvé chez l’homme en 1952 en Ouganda et en République Unie de Tanzanie. Des infections humaines ont été enregistrées en Afrique et en Asie des années 1960 aux années 1980. Les personnes touchées ne souffraient que de symptômes bénins. En 2007, une grande flambée de maladie à virus Zika est identifiée sur l’île de Yap (États fédérés de Micronésie). A date, l’épisode de Zika ayant causé le plus grand nombre de cas est celui de mai 2015 au Brésil avec 440 000 à 1 500 000 cas suspects rapportés². Une épidémie a également sévi aux Antilles en 2016. Fin 2016, l’OMS a levé « l’urgence de santé publique de portée internationale » qui avait été décrétée en 20157.
Quels sont les symptômes de la maladie à virus Zika ?
Dans la grande majorité des cas (70 à 80% des cas), l’infection par le virus Zika ne provoque aucun symptôme2. Chez certaines personnes, elle peut entraîner des symptômes semblables à ceux de la grippe2 :
- Fièvre ;
- Fatigue;
- Maux de tête;
- Douleurs articulaires et musculaires;
- Éruptions cutanées.
A ces symptômes peuvent s’ajouter une conjonctivite, une douleur derrière les yeux, des troubles digestifs ou encore des œdèmes des mains ou des pieds2.
La maladie se déclare dans les 3 à 14 jours suivant l’infection, avec une évolution favorable et une guérison spontanée en quelques jours dans la plupart des cas5.
La maladie à virus Zika peut dans de rares cas entraîner des complications. Des complications neurologiques post-infectieuses comme le syndrome de Guillain-Barré ont été rapportées au Brésil et en Polynésie française2. Il se caractérise par une paralysie progressive qui débute généralement au niveau des jambes pour remonter parfois jusqu’aux muscles de la respiration puis aux nerfs de la tête et du cou6.
Le virus Zika peut également provoquer de graves anomalies du développement cérébral intra-utérin chez le fœtus en cas d’infection chez la femme enceinte3. Un lien de cause à effet a d’ailleurs été établi entre des infections par le virus Zika chez des femmes enceintes et la recrudescence de nouveau-nés atteints de microcéphalie (taille anormalement petite du crâne) lors de l’épidémie au Brésil en 20151.
Quels sont les modes de transmission ?
Le virus se transmet à l’Homme par la piqûre d’un moustique infecté du genre Aedes. Le moustique s’infecte lui-même lors d’un repas sanguin sur l’Homme ². Une fois la personne infectée, elle peut transmettre le virus à d’autres moustiques qui peuvent à leur tour transmettre l’infection. Le moustique responsable de la maladie est le moustique femelle du genre Aedes : Aedes aegypti originaire d’Afrique² et Aedes albopictus, le moustique tigre originaire d’Asie2. Ce dernier transmet aussi la dengue et le chikungunya ².
Quelques cas de transmission du virus Zika par voie sexuelle (lors de rapports non protégés) ont également été rapportés4.
Le virus Zika peut se transmettre directement de la mère à l’enfant si la mère est infectée durant sa grossesse3.
La transfusion et la greffe sont également des modes de transmission possibles3.
En France métropolitaine, 176 cas de Zika ont été confirmés en avril 2016. Il s’agissait de personnes revenant de zone de circulation du virus. Parmi elles, on comptait sept femmes enceintes et un cas de complications neurologiques2.
Comment le prévenir ?
A date, il n’existe pas de vaccin contre le Zika².La seule façon de se protéger contre le virus Zika est de prévenir les piqûres de moustiques, de jour comme de nuit, grâce à ces mesures2 :
- Porter des vêtements longs et couvrants.
- Utiliser des répulsifs cutanés* sur les parties découvertes du corps (Insect Ecran Spécial Tropiques, Insect Ecran Zones Infestées pour les femmes enceintes, ou Insect Ecran Kids** pour les enfants entre 12 et 24 mois).
- Dormir sous une moustiquaire imprégnée.
- Utiliser un diffuseur électrique insecticide pour la protection de votre intérieur.
Les femmes enceintes vivant dans les zones à risque sont d’autant plus concernées par ces mesures de protection car une infection au virus Zika expose le fœtus à un risque de malformations cérébrales3.
Le ministère des Solidarités et de la Santé recommande aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et souhaitant se rendre dans des zones où circule le virus, de reporter leur voyage ou, à défaut, de consulter un médecin avant leur départ pour s’informer sur les éventuelles complications5.
Comment diagnostiquer le virus Zika ?
Une infection à virus Zika est suspectée en présence de symptômes caractéristiques et d’antécédents récents de voyage dans une zone où circule le virus. L’infection peut être détectée par l’analyse du sang, des urines, de la salive ou du sperme.1
Comment le traiter ?
Il n’existe pas de traitement spécifique contre le virus Zika. Le traitement consiste à soulager les symptômes (douleurs et fièvre) avec des antalgiques 3.
Les malades doivent par ailleurs se reposer et boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation1.
En cas d’aggravation des symptômes, une consultation chez un médecin s’impose.
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**Kids = Enfants
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